Essais Rambouillet teste les massifs de vivaces

Le 11 septembre dernier, le service des espaces verts de la ville des Yvelines recevait les professionnels des collectivités d'Île-de-France pour une étape du « Tour de France du fleurissement » de Graines Voltz.

Le parc public de la Motte, avec 500 m2 en cours de réhabilitation en coeur de ville, avait été choisi comme site d'essais 2013, notamment pour cent vingt espèces et variétés de vivaces à fleurissement dès la première année, car livrées en racines nues. Plusieurs massifs étaient abordés par thématiques de couleur et dans l'axe du développement durable (vivaces économes en eau, pas de traitements phytosanitaires...). Des gelées, survenues quinze jours après la plantation, un printemps et un été chaotiques n'ont pas permis de montrer la palette végétale sous son meilleur développement, mais la végétation devrait se rattraper l'an prochain.Ces journées favorisent les échanges d'expériences entre les responsables d'espaces verts. C'est l'occasion de confronter les difficultés, de partager des avis et d'entrevoir des solutions. Au cours des interventions en salle, les professionnels ont pu découvrir l'organisation de la production de jeunes plants en amont chez les multiplicateurs-fournisseurs partenaires (Phytosem, Florivert, Florensis, Haak, Solutions Plants...). Ils ont été surpris par le processus totalement industriel de production de plants d'annuelles issues de semences ou encore par la préparation des vivaces livrées en racines nues. Les préconisations stipulent que, pour avoir des chances d'être livré en temps et en heure, et dans les cultivars choisis, il faut veiller à s'y prendre tôt pour que toute la logistique et les délais de livraison puissent suivre.

Quelle place pour les vivaces ?L'intérêt des vivaces dans le fleurissement estival des massifs est resté au centre des discussions. Ces végétaux ne sont pas remis en question en tant que plantes de structure et complément de floraison, ni pour la période d'entretien qui se trouve décalée par rapport aux annuelles. Mais nombre de responsables prennent actuellement la décision de privilégier une utilisation mixte (environ 50 % de vivaces et 50 % d'annuelles). Car, contrairement aux récentes idées reçues, elles nécessitent un entretien et un suivi souvent spécifiques à chaque genre ou à chaque espèce (autant et parfois plus que pour les annuelles).Côté astuces, les villes qui mettent, lors de la plantation dans les massifs mixtes, des paillages de couleurs différentes autour des vivaces évitent leur arrachage inopiné lors de l'enlèvement des annuelles. Il peut aussi être judicieux de réserver une zone qui servira de jardin test pour former les jardiniers à la reconnaissance et à l'entretien en toutes saisons. « Cela reste exaltant de travailler sur un fleurissement mixte. Il faut avoir de réelles compétences et trouver les bonnes associations », affirment des responsables de services des espaces verts.La journée a également donné l'occasion d'analyser le travail de fleurissement qui a été mené au château de Rambouillet. Un style et des couleurs ont été sélectionnés pour composer avec un patrimoine privé, classé aux Monuments historiques.

O.M.